L E T I F I N A G H (
OU L I B Y C O - B E R B E R E )
Si les sociétés berbères sont qualifiées
de sociétés de l’oralité, il n’en demeure
pas moins que la langue berbère dispose d’un système
d’écriture spécifique dont voici une illustration
(Imprimerie Nationale). Sorte d’alphabet cunéiforme, le sens
de l’écriture n’est pas fixé, mais il s’agit
le plus souvent d’une lecture verticale de bas en haut.
Il est encore difficile de dater précisément l’apparition
et l’utilisation du tifinagh, vraisemblablement 2500 ans. Rarement
utilisés dans des textes longs, les tifinagh touarègues
sont principalement utilisés sous formes d’inscriptions sur
des objets (bijoux, tapis, etc.), dans le cadre d’une courte communication
d’informations ou pour des épitaphes.
On retrouve ces inscriptions appelées libyques dans toute l’Afrique
du Nord, la plus ancienne, retrouvée à ce jour, figure sur
le temple du roi berbère Massinissa (140 AV JC).
Depuis les années 60 et à l’initiative de l’Académie
berbère, on relève la diffusion des néo-tifinagh,
systèmes d’écritures largement diffusés au
Maghreb (Maroc, Algérie essentiellement) et utilisés par
la jeune génération de berbérophone.
Si l’origine de cet alphabet est sujette à de nombreuses
controverses, son existence témoigne d’un système
d’écriture des plus anciens…
Voici, à titre indicatif, quelques références
bibliographiques sur le sujet :
AGHALI M. et DROUIN J., 1973-79. - Recherches sur les tifinagh (1
et 2), GLECS.
BASSET (A.), 1959, Ecritures libyques et touarègues, Articles de
dialectologie berbère, Paris.
CAMPS (G.), 1978. - Recherches sur les plus anciennes inscriptions lybique
de l'Afrique du Nord et du Sahara, Bulletin archéologique du C.T.H.S.,
n° 10-11.
CHAKER (S.), 1972. - Libyque : épigraphie linguistique, Encyclopédie
berbère (Aix-en-Provence).
CHAKER (S.), 1984. - Textes en linguistique berbère, CNRS.
CLAUDOT (H.), 1985. - Tifinar'. Du brin à la plume, Dauphin, Atelier
du triangle/Aix, LAPMO.
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